#6 Rencontre une autrice : Margherita Gabbiani

Bonjour tout le monde ! J'ai l'honneur aujourd'hui de recevoir Margherita Gabbiani, autrice auto-éditée mais également éditée chez Hugo New Romance : C'est juste un collègue et Nymphéa et la Chambre rouge, paru le 18 janvier dernier. J'aime tout particulièrement cet entretien puisqu'il permet d'aborder des sujets que j'apprécie et dont j'ai déjà pu beaucoup parler sur mon blog ou mes réseaux : les scènes de sexe en romance. 

Bref, je ne vous spoile pas plus et vous laisse avec son interview !

Qui es-tu ? 

↠ Présente-toi ! 

Bonjour à tous.tes, je suis Margherita Gabbiani, auteure de romance contemporaine. Comme mon nom de plume l’indique, je suis d’origine italienne, mais j’habite à Lyon depuis plus de dix ans ! À part ça, je suis mariée, maman d’un petit garçon de bientôt 2 ans et de deux bébés chats. J’écris depuis 2018, mais mon premier roman a été publié en 2020. Aujourd’hui, j’ai 4 romans qui sont publiés, à la fois en maison d’édition et en auto-édition, et j’en ai un 5ème qui va sortir au printemps (j’ai hâte).

Son rapport à la romance et au smut

↠ Peux-tu nous parler de ton nouveau roman Nymphéa et la Chambre Rouge, publié chez Hugo New Romance ? 


Nymphéa et la Chambre rouge est un romantic suspense, c’est-à-dire une romance avec en arrière plan une enquête et pas mal de suspense. L’histoire se passe à Bruxelles. On y suit Roxane, qui vient d’être diplômée en journalisme mais qui n’arrive pas à trouver du travail. Elle se fait embaucher dans un bar à champagne assez luxueux, dans le but de trouver des informations cachées sur ce genre de milieu et écrire ainsi le sujet croustillant qui l’aidera à décrocher son premier vrai job de journaliste. Sur place, elle va faire la connaissance des frères Kabinsky, les deux jumeaux qui dirigent l’établissement et elle se rend vite compte qu’ils cachent pas mal de secrets… Roxane se met donc en quête de la vérité, mais elle devra non seulement composer avec ses découvertes qui vont bien plus loin que ce qu’elle pouvait imaginer, mais aussi avec son attirance pour l’un de ses patrons. 

C’est une romance assez sulfureuse, avec des scènes explicites et qui, selon les premiers retours des lectrices, frôle par moments avec de la dark romance (pourtant, je n’en ai jamais lu ahah). Ça reste très soft, mais l’ambiance sensuelle et les thèmes de l’enquête en fond font que c’est une lecture que je recommande à un public majeur et averti ! (il y a d’ailleurs un trigger warning au début).

↠ Cette romance comporte des scènes intimes assez explicites, pourquoi ce choix ?  Peux-tu nous en dire plus sur ce processus d'écriture ?

Déjà, en tant que lectrice de romance, je suis team smut à 100% ahah, donc ça explique en partie pourquoi j’en écris, j’imagine ! Pour moi, si on parle d’amour, de couple, de passion, il faut parler aussi de sexe et d’intimité sexuelle. Après tout, ça fait partie de la vie et des choses qui sont naturelles dans la plupart des couples. Les romances slow burn, ce n’est pas tellement mon truc, même si j’en lis et que j’en ai même écrit une (l’exercice était sympathique, mais je préfère mon smut 😝). 

Pour Nymphéa, c’est un peu tout le nœud de l’intrigue qui prend forme dans une atmosphère très sensuelle, c’était donc évident qu’il allait y avoir des scènes de sexe et qu’elles devaient être plus ou moins explicites (attention, il y en a pas non plus toutes les pages et elles s’intègrent de façon naturelle dans le roman). Je sais que pour beaucoup de personnes, c’est difficile d’écrire des scènes de sexe. Personnellement, ça ne m’a jamais posé problème, au contraire c’est des scènes que j’aime bien écrire 😂 Le processus n’est pas tellement différent du reste. En fait, je suis plutôt du genre à avoir une écriture très visuelle, c’est-à-dire que je visualise les scènes dans ma tête avant de les écrire (oui, du coup c’est sympa dans ma tête mdr). Pour les scènes de smut, souvent, je sais d’avance où elles vont être et quand on en arrive à ce moment, j’écris, tout simplement. Ah, si, au fil du temps j’ai quand même créé un fichier texte qui regroupe toutes les expressions et synonymes de mots liés au vocabulaire des scènes smut ! C’est très pratique pour éviter les répétitions et savoir quelles expressions utiliser pour varier un peu, parce que parfois, après avoir dit deux-trois fois pénis et vagin, on est un peu limités 😂😂

↠ De nombreuses personnes, et les médias notamment, jugent les femmes car elles lisent des romances avec scènes de sexe explicites. La sexualité féminine reste assez tabou. Que penses-tu de tout cela ? Quel est ton rôle en tant qu'autrice de romances sur ses questions ? 

J’ai toujours été du genre à me moquer un peu de ce que les gens pensent de moi, donc quand on me dit en rigolant que j’écris “des trucs de cul”, je remets gentiment les gens à leur place. Ça reste la plupart du temps bon enfant, donc ça va. Mais j’avoue que ce genre de jugement, ça a tendance à m’agacer un peu. Je pense que tout le monde a le droit de lire (et d’écrire !) ce qu’il en a envie, et de manière plus générale de vivre sa vie comme il / elle l’entend, sans avoir à subir des jugements ou des remarques.

Oui, on vit dans une société où malgré les avancées, la sexualité féminine est assez taboue. J’ai tout de même l’impression que la parole se libère et qu’on est de plus en plus libéré(e)s de ce côté-là, et heureusement ! Une femme a droit d’avoir une sexualité épanouie et d’aimer le sexe au même titre qu’un homme. Ou pas, d’ailleurs ! Encore une fois, chacun doit trouver son compte et je suis plutôt adepte de la philosophie “vivre et laisser vivre”. De toute façon, il est fini le temps où les femmes étaient des jeunes fleurs fragiles qui n’osaient pas s’exprimer. On est dans une ère d’empowerment des femmes, et ça passe aussi par la sexualité, et ça fait du bien ! 

En tant qu’auteure, d’autant plus de romance, je fais très attention à ce que j’écris. Depuis que j’ai commencé à échanger avec mes lectrices (car il faut l’avouer, il y a quand même peu de lecteurs), j’ai pris conscience de l’importance de tous ces sujets. Certaines lectrices m’ont dit que leur éducation sexuelle, elles l’avaient faite en lisant After ou d’autres romans de ce genre, et j’ai juste trouvé ça DINGUE. Je n’en revenais pas. De la même manière, quand en salon j’ai des jeunes filles de quinze / seize ans qui viennent me dire qu’elles ont lu mon roman (à l’époque, c’était pour C’est juste un collègue, qui a quelques scènes de smut, mais sans que ce soit extrême), je me dis waouh, il faut faire attention aux messages qu’on fait passer ! Pour moi, ça veut pas dire qu’il faut censurer : de toute façon, il ne faut pas se leurrer, à quinze ans, si on veut des informations sur la sexualité, on en trouve sans trop de mal sans passer par mes livres. 

Par contre, ça veut dire qu’il faut déjà mettre des avertissements, faire attention à prévenir sur la teneur de certaines scènes (par exemple, mon dernier roman Nymphéa est fortement déconseillé aux moins de 18 ans), et aussi prendre garde à la façon de véhiculer certains messages. On est en 2023, pour moi c’est important que la romance contemporaine parle de consentement, de plaisir et des risques liés à la sexualité. Par exemple, quand je relis mes scènes, je me demande toujours “et le préservatif” ? De manière générale, pour les scènes de sexe comme pour le reste, j’ai envie d’écrire des histoires réalistes, auxquelles les lectrices peuvent s’identifier. Pour moi, l’époque des romances où l’héroïne, vierge et farouche, atteint l’orgasme de sa vie juste en se faisant lécher un sein, elle est révolue et DIEU MERCI. C’est quand même rarement ça, la vraie vie, et loin de faire rêver, je pense que ça peut bloquer plus qu’autre chose de lire ce genre de choses. D’ailleurs, je suis actuellement en train d’écrire une romance où mon héroïne, à trente ans passés, n’a jamais connu de “vrai” orgasme. Je me dis que c’est ce genre de romans que j’ai envie de lire en tant que lectrice, alors, vu que je n’en trouve pas beaucoup, je les écris :)

Son parcours en édition et auto-édition

↠ Depuis quand écris-tu ? Pourquoi ?

Comme je le dis souvent, l’écriture, ça a toujours été “mon truc”. Depuis toute petite, j’ai toujours beaucoup lu et j’ai toujours ressenti le besoin d’écrire des histoires. Enfant, j’écrivais des débuts d’intrigue, je dessinais mes personnages pour leur donner vie. Adolescente, j’écrivais des fanfictions (j’en lisais beaucoup), j’écrivais beaucoup de poésie surtout, et des courts passages de nouvelles. À cette époque, je voyais l’écriture comme un exutoire : ça me permettait de me libérer de mes émotions, de me faire aller mieux. D’ailleurs, pendant longtemps, j’ai cru que je ne pouvais écrire que si j’étais triste ! Ça me venait moins naturellement de me poser pour écrire en étant joyeuse ou de trop bonne humeur. Heureusement, ça a changé, et même si je vois toujours l’écriture comme un exutoire, aujourd’hui, je profite du plaisir d’écrire pour créer des mondes et faire passer des messages, avant tout. 

↠ Qu'est-ce qui t'as poussé à partager tes écrits à des lecteurs ?

Comme je le disais, j’ai toujours beaucoup écrit, jusqu’au jour où je suis allée en fac (de Lettres), où j’ai commencé à entrer dans ce qu’on appelle “la vie active” et là, je n’ai plus écrit. Du tout. Pendant presque 5 ans, j’ai eu un énorme syndrome de la page blanche. En 2017, avec mon compagnon, on a décidé de partir une année faire un voyage autour du monde, avec nos sacs à dos. Ce genre de voyage, ça vous fait remettre pas mal de choses en question. Je suis partie avec ma liseuse remplie de livres, j’ai pu en lire des centaines, j’étais super contente ! Mais l’envie de reprendre l’écriture me titillait de plus en plus. C’est en tombant par hasard sur le roman Prude à Frange de CS Quill, et en lisant les remerciements à la fin que j’ai découvert l’existence de Fyctia. Fyctia, c’est une plateforme d’écriture en ligne qui fonctionne par concours : il y a des concours avec des thématiques spécifiques qui durent environ 3 mois, et à l’issue desquels les finalistes envoient leur manuscrit terminé à un jury de professionnels, avec une publication à la clé pour le ou la gagnante.

À ce stade, j’étais très loin de l’idée de publier quoi que ce soit ; je n’avais jamais réussi à écrire plus long qu’un texte de 6 pages, de toute façon ! Seulement, j’y ai vu un signe, je me suis dit, voilà le moment de reprendre à écrire. Un concours, c’était une belle motivation, puis avec le thème imposé (à l’époque, c’était Sous emprise, en 2018), ça permettait de cadrer un peu mes mille et unes idées pour pouvoir me lancer dans l’écriture de quelque chose de nouveau. Grâce à Fyctia, j’ai découvert tout en même temps : le genre de la romance, les plateformes d’écriture en ligne (après Fyctia, j’ai migré un temps sur Wattpad aussi), et les communautés de lecteurs et d’écrivains en ligne. 

Moi qui n’avait jamais rien écrit de long, qui n’avait jamais rien terminé, qui n’avait jamais osé montrer à qui que ce soit le fruit de mes écrits (surtout pas à des amis ou des connaissances), je me suis retrouvée à publier, chapitre après chapitre, ce qui fut la première version de C’est juste un collègue. J’étais terrorisée au début, mais j’étais anonyme, alors, je me suis dit, qu’est-ce que je risque ? Au pire, on me dit que c’est nul, j’arrête d’ici une semaine, et voilà. Eh bien, on ne m’a pas dit que c’était nul, les premiers lecteurs ont même plutôt aimé, alors, j’ai continué à écrire. Et de fil en aiguille, je me suis constituée un premier petit lectorat qui demandait la suite de l’histoire, que j’ai terminé en quatre mois (juste avant la fin de mon voyage !). C’était une expérience folle. Ça a non seulement débloqué mon écriture, mais aussi toutes mes croyances par rapport à ça. Moi qui pensais que l’écriture, c’était triste, c’était solitaire, j’ai découvert une communauté de dingues, aussi bien de lecteurs que d’auteurs. C’était que des ondes positives, que de la bienveillance, et encore aujourd’hui je suis en contact avec beaucoup de gens de cette époque. Clairement, pour moi, ça a changé ma vie !

↠ Tu es ce qu'on appelle une autrice "hybride" : auto-éditée et éditée. Pourquoi ce choix d'avoir un pied dans les deux ? 

Comme je le disais au-dessus, j’ai écrit C’est juste un collègue, mon premier roman, en 4 mois à l’issue d’un concours chez Fyctia. Je n’étais pas parmi les finalistes, mais j’ai fini 9e je crois, donc ce n’était pas si mal sur 200 et quelques participants. En fait, Fyctia est une plateforme qui appartient à la maison d’édition Hugo Romance. Je leur ai envoyé une première fois mon manuscrit, je n’ai jamais eu de retour. Comme je ne suis pas du genre patiente, je me suis dit, OK, les maisons d’édition, c’est long, alors je vais le faire moi, en auto-édition. À ce moment-là, Fyctia lançait sa propre plateforme d’auto-édition, Stories by Fyctia, et proposait un programme d’un mois (le Wordcamp) pour nous permettre de travailler notre manuscrit, avec une publication en auto-édition gratuite à la clé. 

J’ai donc été prise à ce fameux Wordcamp, et au bout d’un mois, j’ai publié mon roman via Stories. Ce qui s’est passé ensuite, c’est qu’en quelques semaines, j’avais déjà réalisé pas mal de ventes, alors je me suis dit : pourquoi ne pas le tenter en maison d’édition maintenant ? De toute façon, je n’ai pas beaucoup à perdre, au pire, on me refuse et je continue en AE. (Oui, je réfléchis à l’envers parfois ahah)

Du coup, j’ai envoyé cette première version de CJUC à différentes maisons d’éditions, et j’ai eu plusieurs réponses positives. Seulement, il me fallait récupérer mes droits auprès de Stories by Fyctia, car même en auto-édition, j’étais engagée contractuellement avec eux pour une durée de deux ans. J’ai donc écrit à une des éditrices de Fyctia pour leur dire, voilà, des maisons d’éditions veulent publier mon roman, je ne sais pas si vous, ça peut vous intéresser, mais si ce n’est pas le cas, je voudrais bien récupérer mes droits. Et là, surprise… Une éditrice de chez Hugo qui me contacte pour me dire qu’en fait, ils sont intéressés pour publier une version retravaillée de l’histoire en format poche ! C’est comme ça que je me suis retrouvée avec une expérience des deux mondes : auto-édition et maison d’édition, et il faut dire que j’ai beaucoup apprécié les deux.

Être publiée en maison d’édition, surtout une ME comme Hugo, c’est une chance énorme, en termes de visibilité, de qualité de travail mais aussi de retombées sur les ventes, car être présente en librairie, forcément, c’est un énorme atout. J’adore leur façon de travailler, leur façon de communiquer, et je ne me verrais pas signer avec une autre maison d’édition (à part si je change totalement de genre !). Mais mon côté touche-à-tout un brin control freak aime beaucoup aussi le contrôle total qu’on a en auto-édition. J’aime le fait qu’on peut tout gérer soi-même de A à Z, qu’on ait une transparence et une immédiateté totale sur ses ventes, qu’on puisse être plus flexibles au niveau des plannings (car oui, en ME, il y a beaucoup d’auteurs il faut parfois donc attendre très longtemps avant de sortir son roman qui est pourtant tout écrit !).

Je trouve donc un parfait équilibre entre les deux mondes. Dans l’idéal, ces prochaines années, j’aimerais sortir un roman en maison d’édition et deux romans en auto-édition par an. Ça serait un bel objectif, car j’ai plein d’idées et plein de projets en cours, j’espère pouvoir y arriver !

Projets passés et à venir 

↠ Avec Carla Hay, vous avez publié Le Carnet de dédicaces d'une accro de romance. Peux-tu nous en dire un peu plus ? D'où vous est venue l'idée ? Peux-tu nous parler du processus de création ? 

En fait, Carla comme moi aimons beaucoup aller en salon, que ce soit en tant qu’auteure ou en tant que lectrice. J’ai rencontré pas mal de lectrices entre 2021 et 2022, et certaines m’ont bluffée en venant me faire dédicacer des petits carnets tout prêts qu’elles avaient confectionné elles-même. Je me suis dit que c’était une super idée, qu’en dehors des dédicaces dans les livres, ça serait sympa d’avoir un carnet qui regroupe tous les souvenirs de ce type de moment. Carla et moi, on se connaît depuis les concours Fyctia et on a eu l’occasion de devenir copines “en vrai”. Elle est graphiste et très douée, c’est donc tout naturellement que j’ai débarqué dans ses messages un soir pour lui proposer de créer un carnet de dédicaces 100% dédiées aux lectrices de romance !

J’ai beaucoup apprécié de travailler avec elle, car elle est très méthodique, moi aussi. La création s’est donc déroulée en plusieurs étapes : avant toute chose, on a voulu faire un sondage (via un Google Form) auprès des lectrices et des lecteurs pour savoir ce qu’ils/elles auraient aimé trouver dans ce type de carnet, et si d’une manière générale, ce type de carnet pouvait leur plaire.

Ça, c’était à peu près à l’été 2022. Puis, après le FNR 2022 à Nice, on s’est pris un coup de speed en se disant que ce serait super de sortir le carnet pour Noël, histoire d’avoir une jolie idée de cadeau à mettre au pied du sapin. Alors, on s’est activées, on a fait la liste de tout ce qu’allait contenir le carnet, on s’est partagé le travail, et on s’y est mises ! Je ne te cache pas que le délai était assez court ahaha, on a donc pas mal bûché en l’espace de deux mois. On se calait des réunions d’avancement à peu près tous les 15 jours, pour voir où on en était et pour valider ce qui avait été fait et ce qu’il y avait à faire. Ensuite, on a sélectionné une dizaine de partenaires pour recevoir le carnet en service presse, et c’était parti ! 

J’adore la couverture que Carla a réalisée, je trouve le carnet avec le format relié super beau. J’ai hâte de le voir tourner lors des prochains salons, je sais déjà que moi je vais m’en servir pour garder un petit souvenir de mes copines auteurs quand on est sur ce type d’événement ensemble !

↠ Peux-tu nous parler de tes prochains livres ?

En dehors de Nymphéa et la Chambre rouge qui vient de sortir, j’ai prévu de publier un nouveau roman en auto-édition, sûrement au printemps (vers avril / mai). Ça n’aura rien à voir avec Nymphéa, puisqu’il s’agit d’une comédie romantique très légère et assez courte, qui se passera dans un hôtel à Nice le temps d’un été : La théorie de la biscotte. On y suivra Madeline, appelée Maddie, qui est une vraie poissarde en amour mais qui vient de fêter ses trois mois de relation avec le garçon qui l’a fait craquer toutes ses années lycées. Seulement voilà, le fameux garçon lui dit qu’il va finalement passer les vacances d’été à Nice, alors même que Maddie va être accaparée par son travail à l’hôtel où elle vient de recevoir une grosse promotion… Elle décide donc d’acheter un jeu contenant des défis sexy pour pimenter son couple et faire en sorte que l’été se passe au mieux. Au programme : des défis qui tournent en catastrophe, des clients d’hôtel qui lui en font voir de toutes les couleurs, un nouveau collègue qui est peut-être finalement un peu plus que ça, des quiproquos et beaucoup de rires ! 

C’est très différent de ce que j’ai pu écrire jusque-là, j’aime bien tester de nouveaux genres. C’est très léger, très estival, j’espère que ça plaira même si ça change de mon style habituel 🙂

Sinon, à côté de ça j’ai écrit le premier spin off de mon premier roman C’est juste un collègue, qui portera sur le personnage d’Ambre. Il est actuellement entre les mains de mon éditrice, je croise les doigts ! Je suis aussi sur l’écriture du second spin off, qui clôturera cet univers avec le personnage d’Adam. Il s’agit d’un friends to lovers avec un trope amour d’enfance et maman solo, que je prends beaucoup de plaisir à écrire. 

Il ne me reste plus que quelques chapitres pour le boucler, et pour la suite… J’ai encore plein d’idées ahah, le plus difficile va être d’en choisir une (car je suis incapable d’écrire deux projets en même temps !).

↠ Où est-ce que tu te vois dans 5 ans en tant qu'autrice ? 

Alors, je trouve cette question très intéressante, c’est la première fois qu’on me la pose ! Dans 5 ans, on sera en 2028 (WOW le coup de vieux d’un coup 😂), j’espère avoir la chance de continuer à publier à la fois en maison d’édition, idéalement chez Hugo Romance, et en auto-édition. Ce double rythme me convient bien. Comme je le disais plus haut, j’aimerais pouvoir publier 1 roman en ME et au moins 2/3 en AE par an. J’aimerais que l’écriture occupe une place de plus en plus importante dans ma vie, qu’elle me permette d’avoir des revenus réguliers. Aujourd’hui, je ne vis pas de mes livres, ce n’était pas le but ; je travaille à mon compte dans la communication digitale, c’est mon job à plein temps. Mais j’envisage de me “professionnaliser” notamment via l’auto-édition, pour pouvoir vivre de plus en plus de mes livres. J’aimerais continuer à faire plusieurs salons / événements littéraires dans l’année, pour pouvoir rencontrer mes lectrices et lecteurs de manière régulière, car j’adore ça ! De manière plus générale, d’ici 5 ans, j’aimerais que quand on pense à des auteurs français de romance, on se dit “Ah oui, Margherita Gabbiani, je connais”. 

Bon, et j’aimerais aussi qu’un de mes romans soit adapté en film ou série (coucou Netflix si tu passes par là mdr), je crois que c’est un peu la consécration ultime quand on écrit ahah. J’ai déjà des idées d’acteurs pour incarner mes personnages, donc je suis ouverte aux propositions 😂(c’est beau de rêver).

Merci beaucoup de m’avoir donné l’opportunité de faire cette interview. Belle journée et à bientôt au détour d’Instagram ou de mon site, mes DM sont toujours ouverts !

Et voilà pour aujourd'hui ! 

J'espère que cet entretien vous aura plus : j'ai adoré lire ses réponses et les thématiques abordées.

Si vous souhaitez en lire un peu plus sur la représentation de la sexualité dans la littérature, j'avais réalisé un article sur mon blog dans la même thématique : Sexe sur Papier

Calypso


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